META et des employés négligents.le scandale chez Meta, mettant en scène des employés négligents et une atmosphère tendue au sein de l'entreprise.

Meta, le géant des réseaux sociaux, navigue entre innovations et controverses. Mais aujourd’hui, un nouvel orage gronde. Careless People, le livre explosif de Laura Wynn-Williams, ex-employée de l’entreprise, lève le voile sur une culture où la négligence systémique est la norme. Derrière les murs aseptisés de la Silicon Valley, les décisions se prennent sans considération des conséquences, les employés sont coincés entre leur conscience et leur carrière, et la direction joue la carte de l’ambiguïté comme stratégie. Ce qui choque le plus ? Cette histoire ressemble étrangement à un scénario déjà vu, mais jamais corrigé.

Meta : Une gouvernance fondée sur l’imprudence

La devise de Meta, « Move fast and break things », n’a jamais été aussi révélatrice. Selon Wynn-Williams, les réunions se résument à cocher des cases sans réel débat, tandis que les alertes internes sont noyées sous des présentations PowerPoint optimistes. « On nous demandait de valider des choix éthiques, pas de les comprendre », confie-t-elle.

L’exemple le plus frappant ? La gestion des contenus haineux sur Facebook. Malgré des avertissements répétés, la priorité est restée aux algorithmes maximisant l’engagement, quitte à exacerber les divisions.

Brooke Oberwetter, ancienne responsable des politiques publiques chez Meta, le confirme : « L’impact sociétal était traité comme un paramètre ajustable, pas comme une responsabilité. »

Ce n’est pas une question d’individus mal intentionnés, mais d’un système verrouillé contre toute remise en question.

Même Dustin Moskovitz, cofondateur de Facebook, admet la justesse du constat. Meta fonctionne comme une machine à innover, mais sans garde-fous. Le résultat ? Une culture du bricolage éthique où l’on colmate les brèches sans jamais s’attaquer aux racines du problème.

Une fuite en avant entre storytelling et déni

Face aux critiques, Meta a trouvé une parade : détourner l’attention. En 2022, Mark Zuckerberg vantait le métavers comme une révolution.

Pourtant, derrière les hologrammes et les avatars, l’entreprise continue de fuir ses responsabilités. « Il est plus simple de vendre des casques VR que de corriger des algorithmes toxiques », ironise un ex-ingénieur.

Cette stratégie repose sur un storytelling bien rodé. Meta se positionne en victime des médias tout en adoptant un langage technocratique pour noyer le poisson. « On parlait de “modération scalable”, mais en réalité, rien ne bougeait », confie un ancien manager.

Le problème, c’est que la façade se fissure. En 2023, des fuites internes ont révélé que Meta connaissait les dangers de ses algorithmes sur la santé mentale des adolescents. Sa réponse ? Un programme de “bien-être numérique”… sans budget dédié. « Du ethics washing pur et simple », tranche Wynn-Williams.

Et maintenant ?

Careless People n’est pas un simple règlement de comptes, c’est le reflet d’une industrie où l’innovation prime sur l’éthique. Chez Meta, la négligence n’est pas un accident, mais un mode de fonctionnement. La vraie question est désormais entre les mains des utilisateurs : continueront-ils à scroller, ou exigeront-ils enfin des comptes ?

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